Ile-de-France

Après avoir franchi l'imposante grille, on arrive devant la statue équestre de Louis XIV, avant d'atteindre l'entrée du château.

L'intérieur est décoré de marbre et comporte près de 300 appartements. Le point fort de la visite est la galerie des glaces, créée par Le Brun : sur une longueur de 73 m, 17 fenêtres font face à 17 panneaux de glace sur le mur opposé. Pour un peu d'Histoire, c'est dans cette galerie qu'avait été signé le traité de Versailles en 1919 qui imposait les conditions de la paix à l'Allemagne à la fin de la première guerre mondiale.

On y voit également de nombreux tableaux dont la représentation de Louis XIV et le couronnement de Napoléon Ier.

Les jardins dessinés par Le Nôtre étaient devenus la référence pour tous les monarques européens qui s'en inspirèrent pour leur propre château. A Versailles, les jardins sont composés d'une orangerie, de bassins avec statues antiques, de tracés géométriques (jardins à la française), d'une colonnade, d'un grand canal et de deux palais : le petit trianon et le grand trianon.

Marie-Antoinette aimait s'y rendre pour y retrouver sérénité et tranquilité.

Il y a quelques animaux : chèvres, vaches, chevaux, ânes, poules, cygnes... ainsi que de nombreux poissons qui se regroupent sous le pont qui mène au hameau dans la perspective d'un bout de pain lancé par un visiteur... Pour les couples, une photo devant le temple de l'amour s'impose !

La cour du cheval blanc (nom tiré d'une statue disparue) est aussi appelée la cour des adieux depuis que Napoléon y a adressé ses adieux à ses grognards avant de partir en déportation à l'île d'Elbe en 1814.

L'extravagant escalier du fer à cheval date de 1634 (Louis XIII). Un passage pour carrosses y était aménagé.

L'ancienne entrée d'honneur sous François Ier a gardé l'animal symbole de ce dernier : la salamandre.

A proximité, dans la cour de la fontaine, on peut voir le monograme H (d'Henri IV) entouré de deux cornes d'abondance.

Le grand parterre dessiné par Le Nôtre est le plus grand d'Europe.

Du jardin anglais, près du portail d'entrée, on peut voir une grotte artificielle derrière des arcades à bossages entourées d'atlantes.

Face à la cour de la fontaine, il y a un grand étang appelé étang des carpes, sur lequel on trouve un pavillon.

On visite plusieurs salles dont les plus remarquables sont :

- La galerie François Ier, composée de fresques allégoriques et de stucs. Le stuc est une imitation du marbre obtenue à partir de plâtre, colle et pigments, et réalisée par des ouvriers spécialisés. La signification exacte de l'ensemble de la galerie n'a pas pu être établie.

- La superbe salle de bal Renaissance au plafond à caissons décorés d'or et d'argent.

- La bibliothèque, toute en longueur.

- La chambre de la reine.

- Parmi les plus belles salles, il y a aussi la chambre royale transformée en salle du trône et la chapelle de la Trinité.

La visite des petits appartements de Napoléon Ier et du musée Napoléon Ier peut être un complément à la visite des grands appartements.

La tour initiale du XIIème siècle a été modifiée au XVIè et XVIIè siècle. Elle est le seul exemple connu de tour octogonale à base carrée et est devenue le symbole de la ville.

La ville a conservé une grande partie de ses remparts sur lesquels il est possible de se promener pour avoir une vue sur la campagne de la brie environnante.

Il s'agit d'un ancien marché couvert de trois étages qui était loué aux marchands de passage pour les foires. Le sous-sol servait à entreposer les marchandises. Le rez-de-chaussée était la boutique alors que le premier étage contenait les habitations. Les salles sont construites avec voûtes sur croisées d'ogives. Avec le déclin des foires, le bâtiment a ensuite été reconverti en entrepôt aux dîmes (taxes payées à l'église) prélevées sur les récoltes des paysans. Il abrite aujourd'hui une exposition sur les marchands et les métiers d'antan. Parmi les personnages, on y retrouve :

- le marchand italien vend des produits de méditerranée ou d'orient : soieries, épices... Il contribuait aux échanges commerciaux en achetant des produits d'Europe du Nord pour les revendre à son retour en Italie.

- les marchands flamands vendent des laines, fourrures et peaux d'Europe du nord (Angleterre, Pologne...) et même du vin de Bordeaux qui, comme Bordeaux était lié à l'Angleterre transitait d'abord par ce pays, puis d'Angleterre vers la Flandre et enfin de Flandre vers la France via les foires !

- les marchands de Provins étaient spécialisés dans les draps.

- Le changeur permettait de changer les monnaies en denier Champenois. Il était interdit par l'église aux changeurs Chrétiens de faire du profit sur l'argent mais ils pouvaient prendre des intérêt dans le cas où le marchand avait fait des plus values. Les changeurs Juifs n'avaient pas les mêmes restrictions et pouvaient prendre directement des intérêts sur le change. Les comtes de Champagne n'étaient pas en reste et prélevaient une redevance. Les pièces à changer étaient pesées par une balance appelée trébuchet afin de différencier les pièces rognées ou cognées, le "menu fretin", des pièces correctes, "la monnaie sonnante et trébuchante". La lettre de change était déjà utilisée pour faciliter les échanges. Le banc du changeur, d'où viendra le terme de banquier, se tenait dans la rue.

- L'écrivain public notait toutes les transactions entre marchands et changeurs, et rédigeait les lettres de change.

- De nombreux autres métiers se sont développés avec les foires : artisants de la laine, potiers, carriers (extraction de la pierre vendue aux foulonniers et tanneurs), tailleurs de pierre (qui apposaient leur marque sur les pierres taillées, pour être sûrs d'être payés), parcheminier (les parchemins étaient réalisés à partir de la peau de moutons après passage dans des bains d'eau chaude et découpe de la laine)...

Sa construction a débuté au XIIè siècle mais elle n'a jamais été achevée. Le dôme é été ajouté au XVIIè siècle.

Leur fonction n'a pas pu être établie formellement mais l'hypothèse la plus probable est qu'ils ont été créés pour extraire la pierre nécessaire au foulage des draps, spécialité de Provins au moyen-âge. Le réseau ainsi creusé aurait d'abord servi de refuge et d'entrepôt puis de lieu de réunion des francs-maçons. Les parois sont ornées de nombreux graffiti des XVIIIè et XIXè siècle.

Ce musée est idéal pour compléter la visite.

On y voit des maisons en pierre ou à pans de bois héritées du moyen-âge. Les maisons à pans de bois étaient faciles à construire. Une fois l'ossature de bois réalisée, on appliquait le torchis, mélange d'eau, d'argile, de sable et de paille, pour remplir l'espace entre pans. Le torchis était un matériau économique mais avec de bonnes propriétés isolantes. La phase de finition consistait à enduire les surfaces verticales de chaux vive. A noter que dans plusieurs régions, les maisons à pans de bois furent interdites au profit de maisons en brique bien moins inflammable.

La ville a su devenir attractive par l'organisation de spectacles médiévaux.

J'ai particulièrement apprécié le spectacle des "aigles des remparts" où les aigles, buses et autres vautours frolent les spectateurs de leurs ailes : le spectacle est de qualité et les vols rapprochés des rapaces (faucons, pygargues, vautours, chouettes...) sont mémorables ! On peut aussi visiter les volières.

Le mot rapace vient du latin rapax : ravisseur. Ils sont caractérisés par une très bonne vue et une grande agilité dans les airs.

Ci-dessous, voici à titre indicatif quelques envergures :

Condor : 2,90 m

Gypaète barbu : 2,50 m

Serpentaire : 2,10 m

Aigle pêcheur d'Asie : 2 m

Buse pattue : 1,50 m

Faucon pèlerin : 1 m

Faucon crécerelle : 0,70 m

Petit épervier : 0,40 m

A comparer à un homme les bras écartés : 1,70 m

Dans le spectacle de chevalerie, la "légende des chevaliers", Thibaud IV rentre de croisade et doit délivrer sa promise, la belle Blanche, d'un sortilège lancé par le ténébreux Morvak ! L'affrontement entre les deux hommes est inévitable. Et c'est Thibaud IV qui prend le dessus : tout est bien qui finit bien !

Des monuments (église Saint-Ayoul, Tour Notre-Dame-du-Val, église Sainte-Croix...) peuvent aussi se visiter dans la ville basse.

Une église est construite vers 450-475 sur le lieu de sépulture de Saint-Denis à la demande de Sainte-Geneviève, la sainte patronne de Paris (qui préserva la ville des Huns de Attila par ses prières). Elle est agrandie au VIème siècle puis au VIIème sous Dagobert Ier qui exigea d'y être inhumé pour reposer aux côtés du corps du saint. Dès lors, l'église de Saint-Denis devint la nécropole des rois de France, et cela quelle que soit leur dynastie (mérovingienne, carolingienne, capétienne, des Valois et des Bourbons). A noter que tous les rois de France ne sont pas forcément inhumés à Saint-Denis, mais une très grande majorité...

La basilique actuelle a été construite au XIIème siècle à l'emplacement de la première église. Elle a été profanée en 1793 par les révolutionnaires qui exhumèrent de nombreuses sépultures et jetèrent les corps et cendres dans des fosses communes. C'est depuis qu'on a perdu le chef du roi Henri IV. Lequel pourrait être identifié dans la découverte en 2008 chez un particulier d'une tête momifiée (les rois étaient embaumés) qui a depuis fait l'objet de plusieurs enquêtes scientifiques. Mais comme bien souvent, il y a les défenseurs et les détracteurs des procédés utilisés pour ces enquêtes...

Malgré les dégradations, la basilique abrite encore aujourd'hui les tombeaux et mausolées des rois de France, surmontés de gisants. Comme les sépultures sont vides, on parle alors de cénotaphes. Ces mausolées sont remarquables.

Le chien couché au pied d'un gisant symbolise la fidélité.

Le transi est une statue représentant le défunt nu sous un linceul et symbolise le passage vers l'au-delà. Un orant (utilisé par exemple pour Louis XVI) est une statue sculptée dans l'attitude de la prière.

Le comte Bertrand du Guesclin, connétable de France et instigateur de la guérilla contre les troupes anglaises pendant la guerre de cent ans, était en quelque sorte le prédécesseur de Jeanne d'Arc. Il décéda à Châteauneuf-de-Randon, en Lozère, après avoir bu de l'eau trop froide. Il a eu le rare privilège d'être inhumé à Saint-Denis avec les rois de France. Sa sépulture fait partie de celles profanées par les révolutionnaires mais on peut toujours voir son gisant.

Bien que le sacre du roi de France se faisait à Reims, l'abbé de Saint-Denis était le gardien des insignes royaux. D'ailleurs dans l'une des chapelles on peut voir les objets du sacre appelés les regalia.

A voir aussi une statue de Saint-Denis représenté avec sa tête en lévitation.

Il a été construit pour la coupe du monde de football de 1998, remportée par la France lors d'une finale mémorable contre le Brésil.

N'étant pas un grand fan de foot, j'ai préféré m'y rendre lors d'un spectacle automobile "the race of champions" : on peut tout faire au stade de France !... On peut aussi le visiter hors match ou spectacle. C'est un super stade où la vue plongeante et l'éclairage sont à la hauteur des évènements qui s'y produisent.