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Titi ninja au Japon

Japon

Tokyo, "la capitale de l'est"

La plus grande mégapole au monde (en 2010)

Tokyo, anciennement Edo ("porte de la rivière"), est devenue capitale du Japon en 1868 avec la restauration Meiji mais elle était déjà prospère depuis que le shogun Tokugawa Ieyasu y établit le siège du shogunat en 1603, ce qui marqua la période dite d'Edo (1600-1868). Elle est traversée par la Sumida. Depuis 1853 les puissances occidentales et notamment les Etats-Unis font pression sur le Japon, pays fermé sur lui-même, pour qu'il ouvre des routes maritimes. L'escalade du bras de fer amène les Etats-Unis à renforcer sa pression avec la menace de ses cannonières à vapeur, ce qui conduit le shogunat à céder et à démissionner. C'est dans ce contexte qu'une restauration de l'empereur (c'était alors l'empereur Meiji) est mise en place en 1867. Ce dernier n'avait plus de réel pouvoir depuis le XIIème siècle avec l'avènement du pouvoir militaire (le shogunat). Cette ère Meiji est considérée comme l'âge des lumières du Japon. Détruite par les bombardements de la seconde guerre mondiale, Tokyo est aujourd'hui une capitale moderne, active et tournée vers l'avenir. Pour une plongée dans l'histoire du Japon, il faut se rendre à Kyoto ("ville capitale") épargnée lors de la seconde guerre mondiale (par l'intervention d'un conseiller de la Maison Blanche). Bien que située sur une zone sismique, au carrefour de trois plaques tectoniques ("la ceinture de feu"), et déjà touchée par un fort séïsme d'une magnitude de 7,9 sur l'échelle de Richter en 1923, la mégapole tokyoïte a plus de 30 millions d'habitants.

A noter que pour faire face aux séïsmes, les immeubles sont construits sur des ressorts d'acier géants prévus pour absorber les ondes sismiques et éviter l'effrondrement. Mais au-delà d'une certaine magnitude il est probable que les destructions soient imparables. La surveillance et les dispositifs d'alerte sont indispensables...


Le métro est gigantesque mais on arrive à s'y retrouver assez bien et même à le trouver très logique (de plus l'achat d'un ticket à la journée est économique bien qu'il ne concerne pas toutes les lignes). Pour l'achat d'un seul ticket, il faut regarder sur un grand panneau le tarif correspond suivant la station d'arrivée. Seul bémol, il faut parfois marcher beaucoup (voire ressortir) pour prendre des correspondances.

Concernant les hôtels à Tokyo, ce n'est pas le choix qui manque, mais si vous n'êtes pas claustrophobe, une nuit dans un hôtel capsule de la capitale peut être une expérience originale (il faut toutefois ne pas avoir trop de bagages avec soi).

infos - les hôtels capsules du Japon les hôtels capsules

Les hôtels capsules

C'est une particularité japonaise et c'est pratique quand on n'a pas beaucoup de temps. Un peu moins chers qu'un hôtel classique (pour être compétitif) mais quand même encore un peu chers (pour faire une bonne marge)... Perso, j'ai bien aimé. Il y a tout à disposition pour y passer la nuit même si l'on n'a pas d'affaires de toilette ou de rechange sur soi : douche, shampooing, savon, et on peut même acheter caleçon et chaussettes sur place. Ils sont d'ailleurs destinés aux cadres pris au dépourvu après une longue soirée imprévue au bureau (et n'ayant plus le temps matériel de rentrer chez eux ou plus de transport en commun de disponible)... la capsule (ou cabine) est le petit espace dans lequel on dort. Il est équipé d'une télé (que je n'ai pas essayée) et d'un bouton d'alarme en cas de besoin. Il vaut mieux prévoir des boules quiès même si c'est incroyablement calme pour l'endroit car il y a forcément du passage mais la discipline japonaise est remarquable. A noter que la plupart des hôtels capsules ne sont pas mixtes mais réservés aux hommes.
Voici celui où j'ai passé une nuit à Tokyo : Capsule Inn Shimbashi.


La tour de Tokyo

La tour émetteur TV de Tokyo (qui date de 1958) paraît beaucoup plus petite que la tour Eiffel de Paris et pourtant elle mesure 8,60 mètres de plus avec 332,60 m contre 324 m... Elle est jolie à voir de nuit et si possible aller au belvédère de Roppongi hills. A l'intérieur, on peut déambuler dans une galerie marchande. Un projet prévoit la construction d'une autre tour TV de 634 m de haut pour 2012 : la "Tokyo Sky Tree" mais pour l'instant c'est encore cette tour que l'on peut considérer comme le symbole de Tokyo.

Tour de Tokyo Projet "Tokyo sky tree" pour 2012

Parc d'Ueno

C'est le plus grand parc de Tokyo. On peut y voir des sanctuaires shintô (gojo et tosho-gu, en rénovation lors de mon passage), des temples bouddhistes (benten, kiyo-mizu), des pagodes (dont la grande pagode près de laquelle se tenait un bouddha dont il ne reste que la tête), un étang, la statue d'un des leaders de la restauration de l'empereur Meiji et des musées dont le musée national (cf § suivant) et le musée national des sciences.

Musée national

On y trouve divers objets historiques japonais mais aussi chinois et coréens. On peut le visiter assez rapidement, en une heure (hors collections d'Asie), sauf si on souhaite rentrer dans le détail. Une petite partie est consacrée au bouddhisme mais Ràs concernant le shintoïsme...

Un coup d'oeil à la galerie vous permettra de voir des anciennes figurines funéraires en argile appelées haniwa, une poupée traditionnelle (ningyo ou hina), des kakemonos (rouleaux de soie ou papier de riz qui contiennent une peinture ou une calligraphie et sont pendus à la verticale), des estampes ou encore des armes...

Temple Senso-ji

C'est le grand temple bouddhiste de Tokyo et le plus ancien, fréquenté aussi bien par les lutteurs de sumo que les acteurs de kabuki (théâtre). Bâti au VIIème siècle, il est dédié à Kannon (nom japonais de la bodhisattva de la compassion Avalokitesvara) après que des pêcheurs de la sumida aient remonté sa statue dans leurs filets.


Les grandes lanternes (chochins) accrochées sur les deux portes principales ont été offertes par le syndicat des geishas. On accède au temple en empruntant une rue commerçante. On peut y acheter un daruma. Dans le syncrétisme bouddhisme/shintoïsme, il y a une figurine à vœu appelée daruma (nommée et représentée à partir du moine Daruma fondateur de la secte chan en Chine, ou zen au Japon. On lui peint un œeil quand on réalise un vœu (qu’il faut aussi noter sur un papier) puis on peint le deuxième lorsque le vœu se réalise (et on doit noter comment il s’est réalisé). Si le vœu ne se réalise pas, on peut renvoyer le daruma au temple (d’achat obligatoirement) pour qu’il soit brûlé, ce qui indique au kami (esprit du shintoïsme) qu’on n’a pas renoncé à son vœu mais qu’on choisit un autre moyen pour qu’il se réalise.

Porte Hozomon Darumas

Dans le temple, devant les brûle-encens, on peut remarquer des personnes qui essayent de ramener les vapeurs d'encens sur eux. C'est un "rituel" fait pour guérir des maux physiques.

Sanctuaire Meiji

Shimenawa

C'est le plus grand sanctuaire shintoïste de Tokyo. Avec un peu de chance, on peut arriver pendant un mariage.


Le torii marque l'entrée du sanctuaire. Dans le shintoïsme, les lieux de culte sont des sanctuaires ou jinja dont l’entrée est marquée par un torii dont le nom signifie «perchoir aux oiseaux». On y plaçait des coqs pour que leur chant accompagne le lever du soleil (déesse Amaterasu) à qui ils étaient ensuite sacrifiés.

On voit aussi des empilement de barils de saké, offerts par des entreprises ou des particuliers aux kamis.

L'enceintre sacré du kami est délimitée par une corde sacrée appelée shimenawa et généralement attachée entre des arbres.

Jardins impériaux

Le palais impérial ne se visite pas, l'empereur Akihito (le fils de l'empereur précédent Hirohito) y réside toujours... En revanche, une partie des jardins (vastes) est ouverte à la visite. A faire en avril, quand les arbres sont en fleur, car en mars sous la pluie ça n'est surement pas pareil...


A voir : la statue du samouraï Kusunoki Masahige. Chef militaire du XIVème siècle, il mena le combat jusqu'à la mort aux côtés de l'empereur Go-Daigo dans sa tentative de reprendre le pouvoir au shogunat (chefs militaires) de Kamakura. Depuis la restauration Meiji, il est honoré pour sa dévotion et sa fidélité à l'empereur. Dans le jardin est, on peut visiter un petit musée des Collections impériales (cadeaux des chefs d'Etat à l'empereur et l'impératrice). On voit aussi plusieurs espèces d'arbres.

Les grands quartiers

Tokyo se visite surtout par quartier. Voici les principaux avec leurs musées (dans un ordre arbitraire).

Shibuya

Le plus grand carrefour au monde

Shibuya est un quartier moderne parsemé de nombreux magasins et très animé à toute heure de la journée (il y a tout le temps beaucoup de monde). Et puis il y a un très grand carrefour d'autant plus impressionnant sous la pluie, avec les parapluies ouverts, quand les personnes émergent de partout sans se heurter...

Hachiko (son maître l'avait appelé ainsi à partir de hachi "huit" car c'était le 8ème chiot d'une portée et "ko" qui est un suffixe marquant l'affection) est un chien akita (race de chien japonais) qui est venu attendre son maître à la gare pendant plus de 10 ans après son décès... (c'est la même histoire que greyfriars bobby à Edimbourg en Ecosse). Une statue est posée sur la place de Shibuya et sert de point de rendez-vous. Il y a encore un autre point de rendez-vous près d'une statue "moyai" (donnée à Shibuya par les habitants de l'île Niijima, une des îles dans le pacifique au sud de Tokyo, en 1980). Et bien sûr, de nuit les lumières flashantes des néons ressortent plus...

Hachiko Carrefour sous la pluie

Ginza

C'est le quartier chic que les grandes marques de la mode (Chanel, Dior, Hermès...) ont choisi pour s'installer. On y trouve aussi la tour Sony, avec un showroom ouvert jusqu'à 19h. De nuit, on est ébloui par les néons...

Roppongi

Roppongi hills est un endroit intéressant pour une sortie en soirée avec de nombreux magasins (beaucoup de magasins de vêtements), des restaurants dont un "atelier Joël Robuchon" (à noter au passage qu'il y a aussi un restaurant "Paul Bocuse" près de la gare de Tokyo), un grand cinéma (avec films américains parfois en V.O.), et une belle vue sur la tour de Tokyo ou mieux encore sur toute la ville (d'une étendue incroyable) à partir d'une grande tour belvédère (la tour Mori).
La grande sculpture d'araignée de métal est l'oeuvre de l'artiste franco-américaine Louise Bourgeois (1911-2010). Ses oeuvres, surréalistes, étaient basées sur la réactivation des souvenirs d'enfance et elle identifiait cette création à sa mère qui travaillait dans la restauration de tapisserie, telle une araignée qui tisse sa toile... On retrouve des reproductions de son oeuvre dans plusieurs grandes villes du globe, comme ici à Tokyo mais encore Ottawa... Un autre exemple d'oeuvre d'artiste dont on trouve plusieurs reproductions dans le monde est "l'homme au marteau" de Jonathan Borofsky (Séoul, Francfort...).

Araignée de Louise Bourgeois

Pour le soir, il y a un bon restaurant de sushis à l'étage du bas : les sushis ou maki-sushis défilent sur un tapis roulant. On se sert comme on veut et on paye au nombre d'assiettes selon leurs couleurs (à chaque couleur d'assiette correspond un tarif).


A proximité il y a le siège de la TV Asahi, avec à l'entrée une figurine de manga, le chat-robot Doraemon.

Omotesando et Harajuku

Il faut aller à Harajuku (près du sanctuaire Meiji) un week-end pour croiser les cosplays (costume players), ces adolescents et adolescentes qui se réunissent en portant des costumes de personnages de mangas ou d'héros imaginaires. Dommage pour moi, il pleuvait fort et je n'ai pas pu en voir, à part un "petit chaperon rouge" (certainement un autre personnage au Japon) de loin... On peut en croiser aussi au quartier d'électronique d'Akihabara (pareil pour moi, il pleuvait de la neige fondue... mais j'ai quand même croisé un couple en costume dans un complexe de jeux vidéos).


A Omotesando, il y a une grande avenue mais il n'y a pas grand chose à voir si ce n'est le musée d'ukiyo-e (estampes japonaises).

Les créateurs d'ukiyo-e les plus connus sont Hokusaï "vieux fou de la peinture" comme il se surnomma lui-même à l'âge de 75 ans (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858). Hokusaï, à qui on doit les 36 vues du Mont Fuji dont la plus célèbre est "la grande vague", a influencé des peintres impressionnistes occidentaux comme Van Gogh, Matisse... Il a même influencé Hergé : l'une des vignettes de l'album "les cigares du pharaon" où Tintin va être submergé par une vague est un clin d'oeil à "la grande vague" d'Hokusaï qu'Hergé a retourné. Hokusaï est parfois considéré par un raccourci assez facile (mais qui me semble logique) comme le père du manga ("esquisse rapide"). A Hiroshige, on doit la série des 100 endroits célèbres d'Edo (ancien nom de Tokyo). Il a lui aussi eu une influence sur les peintres impressionnistes (comme Van Gogh ou Monet).

Ci-dessous, une estampe célèbre d'Hosukaï (dont les estampes sont parfois...bizarres) et une estampe d'Hiroshige qui influença Van Gogh.

L'une des 36 vues du mont Fuji (d'Hokusaï) Les 100 vues célèbres d'Edo (d'Hiroshige) - Pruneraie à Kameido

L'ukiyo-e nécessite la coordination des travaux du dessinateur, du graveur et de l'imprimeur.

Quartier Ryogoku : musée d'Edo-Tokyo

Ce serait dommage de ne pas s'y rendre pour le musée d'Edo-Tokyo, très intéressant et bon complément au musée national (perso, je l'ai même trouvé plus intéressant que ce dernier).


On y apprend sur l'histoire de Tokyo mais pas seulement, on en apprend aussi beaucoup sur les coutumes japonaises. On peut voir par exemple des kimonos, le vêtement traditionnel porté pour les grandes occasions (la ceinture, obi, est attachée dans le dos), des armures et armes de samouraïs (plus d'infos page Himeji), ou encore une statue de Tokugawa Ieyasu, le premier shogun de la période d'Edo, tenant un éventail.

Kimono Statue du shogun Tokugawa Ieyasu

Les shoguns tenaient un gunsen, éventail en bois laqué, dont ils se servaient pour commander les troupes militaires : ouvert, il pouvait servir de signal et fermé il pouvait servir de protection. Les tessens sont d'autres "éventails de guerre" en fer (le tessenjutsu est un art martial - peu pratiqué aujourd'hui - basé sur l'utilisation du tessen, notamment pour parer les armes de jet). Les samouraïs pouvaient aussi porter un éventail de guerre, notamment pour se rendre dans des lieux où il fallait laisser ses armes "classiques".

Le shogun, général en chef, était le dirigeant du pays, devant l'empereur, depuis le XIIème siècle. Avec le shogun Tokugawa Ieyasu, Edo est devenue le "siège" du shogunat en 1603 alors que Kyoto restait la capitale impériale (voir aussi Nikko). Le shogunat fut aboli en 1868 et Edo devient à la fois Tokyo et nouvelle capitale impériale...


On y apprend encore que les estampes japonaises (ukiyo-e) sont réalisées sur du bois par l'application des couleurs une par une à l'aide de matrices. Il faut donc un dessinateur, un graveur, et un imprimeur. A voir aussi les rickshaws, les mikoshi (sanctuaire portatif) et leurs processions...


Kabuki

Et il y a des reproductions de scènes de kabuki à l'aide de mannequins. Le kabuki est classé à l'Unesco depuis 2008 (comme patrimoine immatériel). Ci-contre lien vers une vidéo de l'Unesco de présentation du kabuki.


Le kabuki est apparu au XVIIème siècle comme théâtre populaire. C'est un théâtre parlé à la différence du nô qui est un théâtre chanté.
Peu après l'apparition du kabuki, plusieurs cas d'actrices se prostituant avec des spectateurs amènent le shogun à interdir les actrices femmes et elle furent d'abord remplacées par des jeunes hommes avant que ces derniers furent aussi interdits (pour les mêmes raisons) et furent à leur tour remplacés par des hommes plus âgés.
Il y a encore aujourd'hui des hommes qui tiennent le rôle de femmes bien qu'il y ait aussi des femmes qui réapparaissent pour tenir leur rôle mais elles n'obtiennent pas le même succès auprès du public. Les comédiens hommes qui tiennent les rôles féminins sont appelés onnagatas (ou oyamas) et quelques-uns ont une grande renommée (comme une "star" de cinéma en occident) dont Tamasaburo.
Le maquillage des acteurs à base de poudre de riz s'appelle le kesho. Des couleurs sont ajoutées sur la base blanche : rouge pour un héro, violet pour un personnage noble, bleu pour un personnage négatif, et vert pour un être surnaturel. A noter que dans le nô, les comédiens portent un masque et ne sont pas maquillés (encore une différence).

Quartier Ryogoku : musée du sumo

Peinture murale

Et puis, il y a aussi le stade de sumo où se trouve un petit (très petit) musée. Le sumo, sport de lutte spécifiquement japonais, d'origine shintoïste, a longtemps été le sport le plus populaire au Japon mais il est maintenant dépassé par le base-ball (le Japon est une des plus grandes nations du base-ball) et le football. Les combats ne se déroulent qu'un mois sur deux pendant deux semaines. Les lutteurs sont appelés rikishis (qu'en France on appelle aussi sumotoris à tort car un sumotori est un rikishi débutant).

Le dohyo est la plateforme carrée en argile tassé sur laquelle a lieu le combat de sumo. Au début du combat, les deux rikishis se font face dans un cercle sacré de 4,55 m de diamètre matérialisé par des ballots de paille de riz ancrés dans la plateforme. Celui dont une partie du corps autre que les pieds touche le sol perd le combat. Il perd aussi le combat si seulement une partie de son corps (et pas focément tout le corps) sort du cercle. L'atari est le premier contact des rikishis qui se ruent l'un sur l'autre au début du combat (rien à voir avec la marque d'ordinateur atari des années '80 qui était américaine et est aujourd'hui française via infogrammes). Les rikishi coiffent leurs cheveux en arrière en forme de noeud selon leur rang. Il ne peuvent porter qu'un seul vêtement : le mawashi, appelé shimekomi s'il est en soie (pour les deux premières divisions de lutteur). Les cordes parfois attachées au mawashi (ou shimekomi) sont purement ornementales et peuvent se détacher au cours du match. Avant le début du combat, les deux rikishis lancent du sel en l'air pour purifier le dohyo.

Quartier Shinjuku, côté gratte-ciel

Shinjuku est le plus grand arrondissement de Tokyo. Cet arrondissement se compose de deux grandes parties. La partie est où l'on peut trouver pachinkos, cinémas est aussi le quartier des bars à hotesses, love hotels... de la capitale. La partie ouest n'a rien à voir avec de nombreux gratte-ciels et immeubles de bureaux. Ci-dessous, la mairie (243 m de haut avec un observatoire gratuit au 45ème étage) et la "tour cocon" (un peu plus de 200 m de haut).


A proximité de ce quartier, il y a un petit musée des sabres (pas si facile que ça à trouver, donc mieux vaut avoir un plan). Les expositions sont souvent limitées aux lames avec parfois la garde (décorée) mais on apprend tout de la technique de fabrication du nippontô (très bonnes explications et dépliant en anglais). Le nom de katana est donné par abus de langage aux sabres japonais. Le katana n'est en effet qu'un type de lame. Pour être rigoureux, il faudrait donc plutôt parler de nippontô dans le cas général. La particularité du nippontô est d'avoir une lame à la fois tranchante et résiliente (résistante aux chocs, grâce à la technique de forge utilisée). Bien qu'apparu entre le IVè et IXè siècle, c'est au milieu du Xème siècle qu'il a été perfectionné. L'acier utilisé est le tamahagane, produit avec très peu d'impuretés. Il est plié plusieurs fois puis forgé, ce qui permet de créer une lame en deux parties : le noyau intérieur, ductile, et la partie extérieure, dure. Après polissage, un motif sera créé sur sa lame. Plusieurs artisans interviennent pour la fabrication d'un nippontô. Il y a ensuite, comme pour tout sabre, des précautions à prendre pour l'entretenir et éviter la rouille.

Akihabara

C'est le grand quartier de l'électronique, des jeux vidéos et du manga que l'on peut traduire par "esquisse rapide" et qui est le nom de la bande dessinée japonaise, donné parfois par extension aux dessins animés qui en sont inspirés. Le genre de manga mettant en scène des robots humanoïdes ou commandés par des personnages (Mazinger Z, Goldorak...) est appelé mecha.

Le quartier est à voir à la tombée de la nuit pour ses nombreux néons...

Quartier Akihabara la nuit Mazinger Z

Ci-dessous, le devanture d'un pachinko. On achète des billes que l'on introduit dans un genre de flipper vertical. Le but est de récupérer d'autres billes. On peut ensuite échanger ces billes contre des livres ou CDs car le jeu d'argent est interdit au Japon. Cependant...on peut ensuite revendre son livre ou CD dans un autre magasin situé à côté. Ne parlant pas japonais et faute de temps, je n'ai pas expérimenté... Il y aussi des gachapons qui sont des distributeurs de figurines pour collection, souvent relatives au manga.

Pachinko Gachapons

Odaiba

Il est situé sur une grande île artificielle et n'est comparable à aucun autre quartier de Tokyo.

A voir le grand pont "arc-en-ciel", une réplique de la statue de la Liberté de New-York, le siège de Fuji TV (on peut accéder à la plateforme panoramique en journée). Il y a aussi des centres commerciaux avec cinémas.

Autres

  • Le marché aux poissons de Tsukiji est le plus grand marché aux poissons du monde. A voir tôt le matin (à 9h tout est fini...).

  • Le forum international. Les structures métalliques de son toit peuvent faire penser à la coque d'un navire.

  • La "flamme d'or" renversée des bâtiments du siège de la brasserie Asahi est originale : elle représente l'esprit de conquête de la brasserie (cependant, on ne reconnaît pas forcément une flamme au premier abord... Pour ma part j'étais plus enclin à y voir une météorite, d'autres personnes ont encore d'autres points de vue...). Elle mesure quand même 40 m. On peut l'apercevoir en sortant de la station de métro "Asakusa station" avant de prendre la route du temple Senso-ji.

  • Le mont Takao à proximité de Tokyo est l'occasion de se déverrouiller les jambes et c'est aussi la "demeure" des tengus qui sont des kamis avec soit un bec de corbeau soit un long nez. Je n'ai malheureusement pas pu m'y rendre à cause de trop de pluie...

  • Et certainement encore pas mal d'autres choses à voir...