Pologne
Mine de sel de Wieliczka
La mine de sel était en exploitation dès le moyen-âge pour extraire "l'or blanc" et elle est toujours active aujourd'hui mais ce sont les sculptures qui y ont été creusées par les mineurs qui en font sa réputation et lui valent d'être classée à l'Unesco : c'est impressionnant et inoubliable !
On visite la mine en environ deux heures et on peut prolonger une heure de plus par le musée.
Dès le début de la visite, on est confronté à un ensemble de statues de sel gemme de 1967 qui évoque la légende de la mine de Wieliczka.
Selon cette légende :
Au XIIIè siècle, la fille du roi hongrois, Kinga, allait épouser le roi polonais Boleslas V le chaste (Bolesław V en polonais). Avant de quitter sa région pour rejoindre son futur époux à Cracovie, elle se rendit à l'une des mines de sel que lui avait offert son père et y perdit la bague offerte par son époux ! Sur la route de Cracovie, le cortège s'arrêta près de la capitale d'alors pour se désaltérer. La reine Kinga demanda à creuser un puit pour y puiser de l'eau mais en creusant, ce n'est point de l'eau qui fut découvert mais un bloc de sel avec la bague de la reine à l'intérieur : la mine de sel gemme de Wieliczka venait d'être découverte et la bague miraculeusement retrouvée (bien plus loin de l'endroit où elle avait été perdue !)... C'était une aubaine pour la Pologne car le sel avait une très grande valeur (au moyen-âge, il servait à conserver les viandes et poissons) !
La reine Kinga a vraiment existé et était bien l'épouse de Boleslas V. Elle oeuvra pour la canonisation du martyr de Saint-Stanislas et donna tous ses biens aux pauvres après la mort du roi, puis se retira dans un monastère des Clarisses. Elle a été béatifiée en 1690 et canonisée en 1999. Elle est aussi appelée Sainte-Cunégonde.
Le buste du roi Casimir le grand a été sculpté en 1968. On pourrait croire qu'il s'agit de pierre, mais non, c'est bien du sel. Pour nous en assurer, notre guide approche une lampe torche sur une partie de la statue et nous pouvons constater que le rayon de lumière n'est pas réfléchi mais traverse le bloc !
On voit aussi des sculptures de nains (1962-64). Le personnage du nain était censé protéger la mine et aider les mineurs.
Dans des chapelles, on peut voir une statue de la vierge à l'enfant et un crucifix. Mais la salle la plus impressionnante est l'église Sainte-Kinga (Sainte-Cunégonde) taillée à même la mine ! Dans cette église tout est en sel ! Incroyable, on y trouve autel, bas-reliefs, statues : tout creusé ici même, dans le sel !
Il y a même un restaurant pour ceux qui veulent déjeuner ou dîner dans la mine (sortie possible jusqu'à 21h)... A noter que les cristaux de sel captent les poussières et rendent donc l'atmosphère très bonne pour la santé !
Dans le musée, on croise une statue de Sainte-Barbe, la Sainte Patronne de tous les mineurs.
Dans la mine, on peut voir des instruments utilisés dans la mine comme le grand treuil, mais aussi des cristallisations de sel, des maquettes comme une reconstitution de la descente des mineurs au moyen-âge avec une corde.
L'eau chargée en sel (la saumure) était amenée dans des bacs que l'on faisait ensuite chauffer pour évaporer l'eau.