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Titi avec béret en Languedoc-Roussillon (France)

Languedoc-Roussillon

Autour d'Alès

Mine témoin d'Alès

Statue de mineur à la mine d'Alès

La mine témoin d'Alès permet d'en apprendre un peu plus sur la vie des mineurs et les moyens d'extraction.


Après la projection d'un film, on se rend à la mine. On ne descend pas vraiment au fond mais seulement à 4 ou 5 m sous terre dans des galeries qui servaient de centre de formation aux métiers de la mine.

On découvre les derniers engins automatiques : la haveuse avec piliers montés sur vérins (appelés soutènement marchant) et les outils plus "classiques" dont le marteau-piqueur.

De bas tunnels d'extraction devaient avoir une pente de 8 à 10° pour y utiliser efficacement les rabots. Des enfants y travaillaient encore au début du XXème siècle.

Les mineurs étaient payés au rendement, ce qui pouvait reléguer la sécurité au second plan. Les galeries sont soutenues par des charpentes en bois de pin. La particularité de ce bois est de "chanter" sous la pression : c'était alors l'avertissement d'un risque d'éboulement. Mais ce ne devait pas être aisé de l'entendre car il y avait beaucoup de bruit dont celui de grands ventilateurs qui servaient à évacuer les poussières et renouveler l'air. D'ailleurs, ces poussières n'étaient pas sans danger car elles pouvaient provoquer la silicose : la maladie du mineur.

Un autre danger du mineur était le grisou : gaz incolore et indolore qui s'échappe lors de l'extraction du charbon. Pour limiter les risques, les mineurs descendaient une cage avec un oiseau : si celui-ci mourrait, il fallait vite évacuer la galerie car en plus d'être mortel, le grisou pouvait provoquer des explosions, ce qu'on appelle "le coup de grisou".

Des chevaux étaient également introduits dans la mine pour tirer les chariots et ils pouvaient y rester de 5 à 7 ans ! En France le dernier cheval a été introduit en 1969/70. A son retour à la surface (avec un bandeau sur les yeux pour que ceux-ci se réhabituent progressivement à la lumière), les anciens mineurs se sont regroupés pour lui sauver la vie et le garder dans un champ.

Train à vapeur des Cévennes

Le train à vapeur des Cévennes permet de relier Saint-Jean du Gard à Anduze avec un arrêt à la bambouseraie. Le parcours de 13 km est pittoresque avec traversées de viaducs et tunnels.

Train à vapeur des Cévennes entrant à l'arrêt de la bambouseraie d'Anduze

Bambouseraie Prafrance à Anduze

Les découvertes sont nombreuses le long des allées aménagées dans l'unique parc bambouseraie d'Europe, initialement créé en 1855 par un passionné.

Les bambous

Il y a plus de 100 espèces de bambous sur les 1000 existantes.

Bambouseraie d'Anduze

Allée de bambous

Le bambou a plusieurs caractéristiques :

- des espèces peuvent supporter une force de 3,5 Tonnes/cm2, comme l'acier ! le bambou est d'ailleurs parfois utilisé pour armer le béton en Asie.

- il peut supporter les températures de -20°/-30°

- il commence à sortir de terre au diamètre définitif. Il ne fait ensuite plus que pousser jusqu'à atteindre sa taille "adulte". La pousse s'effectue par allongement des parties intermédiaires situées entre ses anneaux (ou "assiettes"). On en voit des exemples ci-dessous.

Anneaux des bambous

C'est seulement lorsque le bambou a arrêté de pousser qu'il peut faire des branches et des feuilles.

- sa pousse est rapide : de 2 à 3 mois, que le bambou soit petit ou géant. Parmi les bambous géants, certaines espèces peuvent atteindre 40 m. Dans le parc, il a été observé un bambou qui a poussé d'un mètre en 24 h !

- le bambou est creux et explose lorsqu'on le met au feu. On en fait des instruments de musique pour utiliser sa bonne résonance.

Bambou creux

- le rhizome (racine) peut atteindre des longueurs très importantes, et la reproduction du bambou se fait par le bourgeon du rhizome. Donc attention lorsqu'on plante des bambous : il faut les canaliser. Pour cela, il faut creuser un périmètre de 60 cm de profondeur et y insérer un "stop rhizome" suffisament incliné pour qu'il dévie le rhizome sans être percé. Puis couper régulièrement le rhizome lorsqu'il sort de terre (sinon, il retourne en terre : c'est très tenace !).

- le bambou est assimilé à une herbe. Le panda en est un grand consommateur : jusqu'à 20 kg par jour ! Vous pouvez aussi voir les photos de pandas du parc de Chengdu sur le carnet de voyage Chine.


Le bambou est surtout utilisé comme matériau pour construire des maisons. Lors de la visite, on passe devant la reconstitution d'une cabane du Laos.

Reconstitution de maison en bambous

Ces cabanes sont construites sur pilotis par croyance, car il peut ne pas y avoir d'eau. Leur durée de vie est de 20 à 30 ans au Laos, et seulement 2 à 3 ans aux Cévennes. Cet écart s'explique par les différences d'hydrométrie entre les deux pays, et qui profite moins au bambou en France.


A noter que tous les bambous ne sont pas géants. Le petit "lucky bambou" est censé apporter chance (trois portent bonheur...), mais attention, ce n'est pas un vrai bambou même si on l'appelle ainsi !


Il y a aussi des bambous particuliers, comme par exemple ceux-ci à tige torsadée.

Bambous à tige torsadée

Autres

En dehors des bambous, on aperçoit d'autres arbres et plantes intéressantes. Par exemple le séquoïa qui est l'un des plus hauts arbres du monde : il peut atteindre 100 à 110 m de hauteur. Il est également appelé "arbre pompier" pour sa grande résistance au feu. Il résiste également très bien aux insectes.

Séquoïa à la bambouseraie d'Anduze

On croise également un arbre dont la particularité est d'avoir des branches orientées vers un seul côté : le plus ensoleillé.


Il y a aussi une plante fascinante, le mimosa pudica, originaire du Pérou dont la particularité est d'avoir des feuilles qui se rétractent lorsqu'on les touche ou les effleure. Les feuilles s'ouvrent à nouveau après un petit moment. C'est un moyen de défense face aux "prédateurs".

Ci-dessous, photo avant rétractation et photo après un léger toucher de la feuille du centre. Incroyable !.

Mimosa pudica : une plante avec feuilles réctractiles Mimosa pudica après rétractation de ses feuilles

Dans le jardin du "vallon du dragon", on découvre d'étranges plantes à branches horizontales qui s'avèrent être des ifs du Japon. Je vous invite aussi à visiter la page sur le jardin de koko-en à Himeji dans le carnet de voyage au Japon.

If du Japon

La visite s'achève par le jardin aquatique où l'on découvre des hibiscus, bougainvillés, magnolias, nymphéas... et une serre (avec plantes carnivores et bien d'autres).

Bambouseraie d'Anduze : Hibiscus rouges Bambouseraie d'Anduze : Lotus (ou nymphéa) et carpe koï

On peut acheter diverses plantes dont les célèbres bonsaï dans le magasin souvenirs du parc.

Autres visites

  • Musée des vallées cévenoles à Saint-Jean du Gard
  • Grotte de la Cocalière