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Titi avec béret en Bourgogne (France)

Bourgogne

Paray-le-Monial et sites clunisiens

Sites clunisiens

Paray-le-Monial, lieu de pèlerinage et site clunisien (en Saône-et-Loire)

C'est un grand centre de pèlerinage au Sacré-Coeur de Jésus depuis les apparitions du Christ et du Coeur de Jésus à une jeune religieuse, Sainte Marguerite-Marie Alacoque, en 1674, qui reçut pour mission de le faire connaître au monde entier. En union avec le Christ, elle partagea son agonie du jardin de Gethsémani.

Sacré Coeur de Jésus

L'église est typique de l'art clunisien et l'on peut aussi se rendre au cloître attenant.

Eglise de Paray-le-Monial

Un diorama, situé dans les jardins, présente la vie de Sainte-Marguerite-Marie. Dans la chapelle de la visitation, lieu des apparitions, on peut se recueillir sur son effigie de cire qui recouvre ses ossements.

Châsse de Sainte-Marguerite-Marie

Le parc des chapelains est une "cathédrale de verdure" autour du dôme qui représente le choeur. Les rangées d'arbres représentent la nef et les transepts.

Parc des chapelains à Paray-le-Monial

Dôme du parc des chapelains

Croix sous le dôme

Cluny (Sâone-et-Loire)

Fondée par Guillaume d'Aquitaine en 910, placée sous la protection conjointe de Saint-Pierre et Saint-Paul, et ne dépendant que du Pape, l'abbaye Bénédictine de Cluny était la plus importante du moyen-âge.

Son église romane a connu trois phases de construction : la première au début du Xème siècle, puis la seconde à la fin du même siècle Cluny II, et la dernière un siècle plus tard Cluny III. Cluny III devint alors la plus grande église de la chrétienté jusqu'à la construction de Saint-Pierre de Rome au XVIème siècle.

La révolution française a été un désastre pour l'église, presque totalement détruite. Il n'en reste aujourd'hui que la tour de l'horloge, le clocher de l'eau bénite (transept sud) et quelques vestiges des tours barabans qui précédaient le narthex. Un film en 3D a été créé pour présenter ce qu'était l'église avant sa démolition.

Plus de 450 moines vivaient dans l'ensemble abbatial et l'ordre clunisien regroupait alors près de 10 000 moines répartis dans 1 184 monastères. Les cinq principaux sont appelés les "filles de Cluny" : Souvigny (Allier), Sauxillanges (Puy de Dôme), La Charité-sur-Loire (Nièvre), Saint-Martin-des-Champs (Paris) et Lewes (Angleterre).

Recevant de nombreux dons, les Clunisiens s'offraient de riches ornementations et délaissaient le travail qui faisait partie de la règle de Saint-Benoît (avec la prière et la lectio divina). En 1098, Robert de Molesmes s'écarte des Clunisiens pour former l'ordre Cistercien qui prône un retour strict à la règle initiale de Saint-Benoît.


Ci-dessous, vue sur les bâtiments de l'abbaye devant la tour de l'horloge et le clocher de l'eau bénite, vestiges de l'église.

Vestiges de l'abbaye de Cluny

Ci-dessous une maquette de l'église, avec en orange les (quelques) parties qui subsistent aujourd'hui.

Maquette de l'église abbatiale de Cluny Maquette de l'église de Cluny

Les murailles, le cloître et les bâtiments conventuels ont pu nous parvenir. Ils abritent l'école des ingénieurs ENSAM (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers).

On dit de Cluny "qu'elle a la majesté des ruines de la Rome antique", mais il est dommage qu'il nous en soit parvenu si peu...

Berzé-la-Ville (Saône-et-Loire)

La petite chapelle des moines de Berzé-la-Ville est considérée comme le plus beau témoignage de l'art roman clunisien, notamment pour sa fresque du XIIème siècle située dans l'abside (les photos ci-dessous sont tirées d'un dépliant de l'Académie de Mâcon).

Chapelle des moines de Berzé-la-Ville

Abside de la chapelle des moines de Berzé-la-Ville Mandorle du Christ Pantocrator (en majesté)

A l'origine, toute la chapelle était décorée. Elle était la chapelle privée de l'abbé de Cluny qui venait y trouver repos et recueillement.

Le fond bleu de lapis-lazuli ainsi que la réprésentation du Christ Pantocrator ("tout puissant" en Grec) sont isssus de l'art byzantin d'Orient qui avait transité par l'Italie du Nord-Est.

La chapelle donne un aperçu du riche héritage clunisien et des fresques qui pouvaient décorer l'église Cluny III.


Dans le joli village fleuri de Berzé-la-ville, on peut aussi jeter un oeil curieux au four à gypse. Le gypse est une pierre qui a la caractéristique de se tranformer en plâtre (par perte de son eau) lorsqu'elle est chauffée entre 60° et 200°. Ci-dessous, les meules qui servaient à ecraser les pierres, et le bâtiment des fours.

Meule à gypse

Four à gypse

Il y a toujours l'ancien lavoir du village.

Lavoir à Berzé-la-ville

Aux environs, on peut faire une excursion au château du XIIIème siècle de Berzé-le-Chatel.

Château de Berzé-le-Chatel

Souvigny (Allier)

L'abbaye de Souvigny était la "fille aînée de Cluny". A voir à la page abbaye de Souvigny (région Auvergne).

Autres sites clunisiens

De nombreuses autres abbayes ou églises clunisiennes sont réparties hors Saône-et-Loire, en France et dans quelques autres pays.

Parmi celles-ci, on peut citer l'abbaye de Baume-les-Messieurs (dans le Jura) et Moissac, dans le sud-ouest. Cette dernière était affiliée à l'Ordre clunisien et était une étape des pèlerins sur la route de St-Jacques de Compostelle.