Bourgogne

Le château a été édifié sur une butte à la fin du XVIème siècle par le comte du Nivernais. Son successeur est ensuite élevé duc du Nivernais. Le duché est vendu au Cardinal Mazarin en 1659 et il passe ainsi dans la famille des Mancini jusqu'à la Révolution. Le château est vendu à la ville en 1810 et devient d'abord hôtel de ville jusqu'en 1850, puis palais de justice pour devenir annexe d'hôtel de ville en 1980. L'office de tourisme est situé à proximité.

Sa belle façade composée de trois tourelles est de style renaissance.

La porte du Croux était l'entrée de la ville qui était entourée d'une enceinte fortifiée au Moyen Âge. Elle abrite un musée archéologique.

On peut emprunter la promenade des remparts qui mène à la loire en passant par la tour du Havre.

La cathédrale romane a été édifiée au XIème siècle et est inhabituellement orientée vers l'ouest (les églises ont normalement le choeur orienté à l'est). Au XIIIème siècle, la cathédrale a été reconstruite dans le style gothique mais en conservant la crypte et le transept de la première cathédrale. Il en résulte deux choeurs opposés (avec le choeur gothique orienté à l'est) sans façade principale. Unique ! De l'extérieur, on peut aussi remarquer les fenêtres gothiques à remplages (ornements en pierre pour soutenir les vitraux). Les meneaux sont des structures verticales des fenêtres.

Puis en levant la tête, on découvre de nombreuses gargouilles, dont l'une de celles ci-dessous a une tête humaine. Peut-être la représentation d'un évêque ou homme influent de la ville comme se le permettaient parfois les compagnons qui sculptaient ces gargouilles ?

La cathédrale est placée sous le vocable de Saint-Cyr et Sainte-Julitte. Sainte-Julitte et son fils Saint-Cyr âgé de trois à cinq ans fuyaient les persécutions contre les chrétiens décrétées par l'empereur Dioclétien mais furent arrêtés à Tarse vers 304. Alors que sa mère refusait de sacrifier aux idôles et était suppliciée, le petit Saint-Cyr clamait avec force qu'il était lui aussi chrétien. Le gouverneur, excédé, le jeta à terre et le tua sur le coup. Sainte-Julitte fut décapitée.

Selon une légende, Charlemagne aurait eu un songe dans lequel il était poursuivi par un sanglier lorsqu'un enfant à demi-nu lui proposa de le sauver en échange d'un vêtement. Selon une interprétation de l'évêque de Nevers, cet enfant était Saint-Cyr et sa demande concernait une aide pour la reconstruction de la cathédrale. Un chapiteau sculpté de la nef décrit cette légende.

Toujours dans la nef, on peut voir une horloge du XVIème siècle. De style renaissance, elle est surmontée de jacquemarts, possède une seule aiguille et une boule noire et jaune qui représente les aspects de la lune. La chaire du XIXème siècle se trouve à proximité.

Beaucoup de vitraux ont été détruits dans un bombardement allemand de 1944 et ont été remplacés. Depuis, la cathédrale possède le plus grand ensemble de vitraux contemporains d'Europe. Ci-dessous ce ne sont pas des vitraux contemporains, mais une des deux baies du XIXème siècle (refaites en 1996) montrant la prise de voile de Sainte-Bernadette.

On peut voir encore un tableau représentant Sainte-Marie-Madeleine au désert, et un escalier en pierre original appelé escalier des chanoines.

L'abside de la partie romane a conservé une grande fresque du XIIème siècle représentant le Christ en Gloire.

Après avoir reçu les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes, puis en avoir témoigné, Bernadette Soubirous décide à la fois de se consacrer à Dieu et de se "cacher". Elle rentre chez les Soeurs de la Charité à Nevers et prend l'habit religieux le 29 juillet 1866 sous le nom de soeur Marie-Bernard. Elle décède treize ans plus tard le 16 avril 1879 et son corps est inhumé dans un caveau de la maison des Soeurs de la Charité. Dans le cadre du dossier de béatification, le corps est exhumé en 1909, 1919 et 1925, et il est découvert intact ! Depuis août 1925, le corps de Bernadette repose dans une châsse en verre dans une chapelle du couvent Saint-Gildard. Le visage et les mains ont été recouverts de légés masques de cire. Le lieu est maintenant appelé "Espace-Bernadette-Soubirous-Nevers" et on peut s'y rendre en pèlerinage.

Bernadette a été béatifiée le 2 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933 (le jour de la fête de l'Immaculée Conception).